LE PAPIER…
Séduite par la matière en général, c’est le papier, matériau naturel fascinant, que j’ai choisi d’explorer.
CUBE 2006
Paper inspires artists, such as writers, painters and composers to create beauty and the Unexplainable, FROM NOTHING! Mother nature’s gift! Paper, fascinating material, which I have been exploring, discovering, since, by now, a long time ago! Researching its fragility as its strength as well, gave me the incentive to divert from its origin. Whenever paper sets into scene, volume appears, shines in space, a certain creation that, smoothly, with shyness, comes into life. Beyond material, tactile feeling enhanced, reminding ceramic, I explore earth. Only, “legérèté”, awakening the souvenir of the element. Playing with contrast, a challenge that led me to compose the “CUBE”, a collection of its own…, Volume.
PAPIER VOLUME
À la recherche de sa force…
Pour mieux saisir toute la grandeur du papier, un retour aux techniques anciennes de défibrage de tissus ou de plantes m’a permis d’obtenir le point de départ de mon papier volume: la pâte à papier. C’est en malaxant, moulant, sculptant cette masse que j’ai tout d’abord recherché à interpeller notre regard. Des cubes sont ainsi nés suivis par d’autres solides… Un travail dans la masse, en hommage à la céramique, au travail de la terre. Seule la légèreté rappelle alors le matériau utilisé.
PAPIER LéGUMES
A la recherche de sa fragilité…
A la manière des Egyptiens, des végétaux sont blanchis, émincés puis délicatement séchés. De la courgette à la carotte, en passant par l’aubergine… Les fibres nous offrent un spectacle riche et complexe. A découvrir notamment dans la transparence des luminaires…
NATURE 2008
Et puis c’est toute la mise en scène de mon papier volume qui occupe ensuite mon esprit afin, comme une deuxième naissance, de lui redonner vie dans un décor rappelant l’atmosphère du milieu naturel dont il est issu. En témoignage de cette réflexion, voici « NATURE », une collection permettant à mon papier d’exister à l’image d’un champignon, d’une fleur, d’un coquillage…
PUPILLES ET PAPILLES 2009
Des petits « plats » sont concoctés entre cuisine et atelier dans lesquelles papier volume et papier légumes mijotent avec volupté. Fragilité et force s’unissent ainsi côte à côte dans une approche gastronomique.
FRAGMENTS DE VIE 2010
Ouvrir ou fermer les volets? Se libérer ou s’enfermer? Laisser la lumière pénétrer ou rester dans l’obscurité? Suivre sa destinée ou la contourner? Choisir. Cette nouvelle collection s’articule en de petits et grands fragments de vie, témoignages emprunts d’émotions multiples. La matière devient alors exutoire, force et fragilité se côtoient au travers d’un papier volume et d’un papier légumes afin de dévoiler… Des fragments de vie.
ENVOL 2012
empreintes légères et délicates
tantôt transparentes tantôt opaques
se chevauchant s’imprégnant
créant de-ci de-là
mouvements et reflets.
Lorsque papier et peinture se rencontrent…
Rêves égarés
Une rencontre. Deux artistes, Geneviève Seydoux et Virginie Delacour. Tant de choses les séparent, leur âge, leurs approches, leur vision du monde mais, alchimie naissante, la fascination pour l’humain et l’organique les réunit.
Affinités créatives et créatrices, point de départ de riches échanges et partages, l’idée d’une exposition commune jaillit ; Rêves égarés voit le jour, telle une mise en lumière du fruit de leurs réflexions au travers de leur démarche artistique.
Entre utopie et cauchemar, oser, créer et accepter que certains rêves s’égarent, se brisent. Comment apprivoiser la réalité pour la regarder sans s’effrayer ? Comment prendre son envol ? Un dialogue naît entre la fragilité et la dureté du monde qui se métamorphose à travers l’exploration de matières et de médiums dans le processus créatif.
Geneviève taille la pierre, se confronte à sa dureté tout en cherchant à la transformer dans des formes douces, sensuelles et féminines. Elle crée des lignes harmonieuses, des pièces qui s’invitent à être caressées.
Un pan de son travail aborde l’être confronté à la dureté de la vie et à la face monstrueuse de l’humain. La création répétitive, obsessionnelle est une tentative pour sortir de l’impuissance. Laisser des traces devient exutoire d’un indicible effarement.
Virginie crée sa matière papier. Elle explore sa légèreté comme sa capacité à devenir volume en jouant avec son apparence trompeuse. Dans un travail parallèle en céramique, ce sont les limites de la terre qu’elle approche par la création de formes organiques aux confins de leur stabilité.
Son travail pictural l’invite à rechercher profondeur, mouvement ainsi qu’à donner matière à ses cercles. Une écriture spontanée complète son travail artistique.
